Instrument traditionnel venu d'Indonésie, le gamelan que beaucoup considère comme un seul et même instrument est en réalité un ensemble de percussions composé de gongs, de métallophones, de xylophones et autres idiophonnes. Des tambours, des instruments à cordes ou à vent et même des voix peuvent s'ajouter. Une dizaine de personnes sont alors nécessaires pour donner vie à cet instrument qui s'apprend dès le plus jeune âge et toujours en formation. Il faut aller jusqu'à l'île de Java ou Bali pour l'entendre, où son utilisation accompagne toutes les cérémonies religieuses. Le gamelan est assez fascinant de par son esthétique et les sonorités qu'il peut produire sur une échelle pouvant aller jusqu'a deux gammes. Tantôt lente et paisible, ou plutôt rythmée et dynamique, on peut aisément se laisser transcender par le côté cyclique et hypnotique de cette musique. Quelques rares compositeurs occidentaux comme Claude Vivier ou Philip Glass ont utilisés le gamelan dans leurs musiques. Même Debussy à son époque se disait frappé par son côté modale, allant jusqu'à en faire des éloges dans ses écrits : ..., la musique javanaise observe un contrepoint auprès duquel celui de Palestrina n'est qu'un jeu d'enfant. Et si l'on écoute, sans parti pris européen, le charme de leur « percussion », on est bien obligé de constater que la nôtre n'est qu'un bruit barbare de cirque forain. Ecoutez par vous-même :
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